vendredi 21 juin 2013

Décembre 1976 Vol. 1 no 4, #4


Numéro spécial EPT, 36 pages au lieu de 32. En plus, le courrier des lecteurs et la prose Œrthienne de Garrison Ernst (les nouvelles, donc) ont été repoussées au numéro suivant comme moyen supplémentaire de gagner de la place. EPT est, nous dit-on alors, « destiné à devenir à la fois un classique et un jalon du jeu de rôle fantasy ». Plus d'un quart de siècle plus tard et une série d'échec successifs en diverses éditions, nous savons ce qu'il en est. Tékumel n'est pas un classique (sauf si classique signifie « abscons et totalement oublié ») et, comme jalon, il n'a guère que fixé les bases de ce qu'il ne faut pas faire pour bâtir un JDR. Même Glorantha est battu à plates coutures (le panthéon de Tékumel, Mitlanyál, a eu droit à deux pavés qui ressemblent à thèse universitaire). Principalement, évitez de confondre un jeu, qui est fait pour être joué, avec un long gargarisme socialo-linguistique de rédaction encyclopédique d'un univers imaginaire dont l'histoire s'étend sur plusieurs millénaires tout en vous concentrant essentiellement sur la grammaire des différentes langues extraterrestres, pour vendre le tout un prix nettement supérieur à ce qui se fait sur le marché. La prédiction est un art difficile, surtout quand elle concerne l'avenir, comme disait l'autre.
Remarque : les romans de M.A.R. Barker sont plutôt bien, en revanche.

L'absence d'accents me chagrine dans cet article, étant donné leur importance en Tsolyáni.

Le monstre du mois : le Mihálli et le Vriyagga (sans rapport avec un aphrodisiaque connu)

Le Recommended reading by Gary Gygax trouvera sa place en annexe N du DMG, avant de devenir les tables de la loi de l'OSR.

Des photos de la maquette du temple de Vimúhla construite par M.A.R. Barker et trois amis, exposée à la GenCon IX, beaucoup de texte et d'histoires, une table de rencontre et une de trésors (les « yeux » de Tékumel). En bref, rien d'utile pour un joueur, vraiment.

L'unique pépite de ce numéro à mes yeux, cette splendide réclame pour une convention de JDR. La moue du Mickey résume à elle seule mes impressions de lecture (et ce que je peux penser de la production de Games Workshop, d'ailleurs)…

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